29 mars 2024

AU COMPTOIR DU HÉROS, on reste sur sa faim

Appelé sans la moindre explication, il y a dix ans, à voyager dans des dimensions parallèles afin d’y repousser des hordes de démons, Kyeongho a connu un destin digne de celui d’un héros de jeu vidéo. Mais après une décennie d’exil, durant lequel son quotidien était rythmé par des rencontres hostiles et l’acquisition de pouvoirs magiques sans commune mesure, ce jeune homme d’apparence banale a enfin fini par pouvoir rentrer chez lui, en Corée du Sud. Les choses auraient pu s’arrêter là, avec un retour à la vie normale et des retrouvailles émouvantes avec sa mère, qui n’a jamais abandonné l’espoir de le revoir durant tout ce temps. Le problème, c’est que ses prouesses ne sont pas passées inaperçues et lorsque le dieu protecteur de la Terre sent que le moment est venu pour lui de se trouver un successeur, c’est à Kyeongho qu’il pense. Évidemment, ce dernier ne l’entend pas de cette oreille. Même si le dieu protecteur lui promet en échange de guérir la grave maladie dont souffre sa génitrice, il préfère décliner. A la place, il va choisir de reprendre la gargote familiale afin d’y mitonner de bons petits plats susceptibles de soigner celle qui est aujourd’hui sa seule famille.

Ne vous y trompez pas, AU COMPTOIR DU HÉROS n’est en rien un webtoon culinaire. C’est vrai, Kyeongho s’affaire en cuisine et se démène pour dénicher les meilleurs ingrédients susceptibles de guérir sa mère. Néanmoins, difficile de dire que l’emphase est mise sur la gastronomie coréenne. L’aventure et l’action tiennent une place bien plus importante dans le scénario – le monde étant désormais sous la menace permanente d’invasions de démons –, ce qui pourra décevoir les plus fins gourmets d’entrevous qui s’imaginaient déjà reproduire les recettes présentées.

Une fois ce malentendu dissipé, il faut bien admettre que la lecture n’en devient pas pour autant agréable. Entre une narration pas toujours limpide, un rythme poussif, des enjeux qui peinent à se dessiner ou encore un dessin qui manque de maturité, AU COMPTOIR DU HÉROS exige du lecteur qu’il s’accroche. Ce n’est qu’après une dizaine de chapitres environ qu’il commence à trouver le ton juste et un équilibre intéressant, ce qui est peut-être un peu trop.

Clairement, il s’agit d’une œuvre qui ne fera pas l’unanimité, mais qui mérite tout de même qu’on lui donner sa chance.

 Lire AU COMPTOIR DU HÉROS sur Delitoon.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *