Le 19 janvier dernier, le webtoon français Colossale débarquait en librairie, permettant de découvrir, en version papier, les aventures de Jade, tiraillée entre sa famille aristocrate et sa passion pour… la muscu !
Une version papier qui a pu capitaliser sur le succès « colossal » (un article sur cette série sans ce jeu de mots n’est pas un vrai article) reçu en ligne, la comédie socialo-romantique, signée Diane Truc au dessin et Rutile au scénario, comptant pas moins de 6,5 millions de lectures de ses 59 épisodes !
Tous les médias, des plus spécialisés aux plus généralistes, se sont arrachés les autrices ces dernières semaines, alors plutôt que de leur poser des questions auxquelles elles ont répondu (à peu près) 1200 fois, nous avons souhaité faire le bilan de la sortie papier de leur oeuvre, et nous avons bien fait, car nous avons obtenu des anecdotes et révélations croustillantes !
Webtoon Actu : Le tome 1 de Colossale a fait grand bruit, beaucoup de médias en ont parlé. Comment avez-vous vécu ce début d’année ?
Rutile : Comme une tornade au Texas avec des vaches qui volent !
Diane Truc : Il y a eu un « avant » et un « après ». En résumé, on a passé un an et demi à être sur les chapeaux de roue, pour la création de la série elle-même, puis quasiment plus rien, et finalement, tout qui arrive, d’un coup, sur tous les plans ! On doit travailler sur la version papier, donner beaucoup d’interviews, honorer des rendez-vous à droite à gauche… Personnellement, tout se mélange, et j’arrive plus à différencier ce qui est quoi.
Rutile : C’est pas évident de savoir quoi prioriser, parce que tout est important, à la même échelle. J’ai bossé en tant qu’assistante attachée de presse chez Delcourt en 2013, donc j’ai une bonne idée du genre de couverture presse qu’une grosse BD peut avoir, et là, on a clairement droit à un traitement « VVVIP ». La couverture qu’on a, (télé, radio, journaux, Twitch, podcasts…), c’est complètement dingue ! Pour le coup, je ne m’y attendais vraiment pas, ça m’a mise sur le cul.
Et les journalistes ne sont pas juste fans de la série, ils prennent fait et cause pour le bouquin, ils veulent vraiment le défendre, il y en a d’ailleurs plein qui sont devenus nos potes ! Certains nous disent « c’est marrant que vous disiez que ça s’adresse aux jeunes filles, parce que moi, je suis un homme de 50 ans, cis, blanc, hétéro, et je m’attendais pas à ce que ça me parle autant ». Ça, c’est hyper touchant parce qu’effectivement, on les avait pas spécialement en tête quand on a fait la série, mais le fait que la série arrive à toucher au-delà de sa cible, ça fait hyper plaisir !
Colossale sur France Info
Parmi toutes ces retombées médiatiques, qu’est-ce qui vous a le plus marqué ? Est-ce que les médias plus « généralistes » vous ont bien reçues ?
Diane Truc : Moi, c’est rigolo, parce que je découvre l’importance de certains médias par rapport à d’autres, j’ai par exemple appris l’existence de l’Agence France Presse (AFP) (Rutile éclate de rire) Quand on me dit qu’il y a Coyote Mag qui veut faire une interview, je suis en mode « ah ben oui, Coyote, cool ! », et à côté, il y a Paris Match qui nous contacte et là, je me dis « quoi ? enfin… c’est cool, mais pourquoi ? ». Et en fait, ils n’ont pas du tout le même dédain, teinté de racisme, qu’ils avaient à l’arrivée du manga, là il y a un côté un peu plus « international » du format, vu que c’est numérique, ça traverse les frontières, sans qu’on puisse lui donner un véritable point d’ancrage de base.
Rutile : L’expérience la plus surréaliste, ça a été quand Diane me dit « on a une interview pour Paris Match », j’étais en mode « quoi !? ». Paris Match, pour moi, c’est vraiment un « vieux truc », un magazine qu’il y avait tout le temps chez ma grand-mère, dans les salons de coiffure… On était au festival d’Angoulême, on s’est mises dans un coin un peu interlope, à côté d’une porte de sortie de secours, avec des gens assis qui traînaient, et on répondait aux questions de la journaliste. Il y avait ce côté vraiment surréel, on se disait « mais qu’est-ce qui est en train de se passer, là tout de suite ? ».
Diane Truc : De mon côté, ce que j’ai trouvé le plus marquant et le plus cool, ça a été le shooting photo de l’AFP. Après l’interview, on nous emmène dans un énorme studio, qui devait être plus grand que mon salon ! Et on nous dit que c’est Joel Saget, un grand photographe, qui nous attend…
Rutile : Il a quand même photographié Joey Starr, Aya Nakamura, Forest Whitaker… et nous ! Donc on sentait qu’il savait ce qu’il faisait, et à la fin, il nous dit qu’on peut improviser une dernière pose, Diane propose alors de grimper sur mes épaules ! Ce qui était marrant, c’est qu’il était un peu inquiet, alors que nous, pas du tout ! (rires) C’est devenu notre shooting préféré, et un super souvenir !
© Joel Saget / AFP
Quelles sont les questions qui sont le plus revenues ?
Diane Truc : Je dirais qu’il y en a trois :
- « comment vous vous êtes rencontrées ? » – LA rencontre
- « d’où vous est venue l’idée de parler de muscu et d’aristocratie ? » – d’ailleurs, ça me fait penser à une intervention d’Uderzo, à laquelle j’ai pu participer à l’école des Gobelins, où il nous a raconté qu’en fait, il avait créé Astérix parce que, tout simplement, il n’y avait pas encore de personnage Gaulois dans la BD…
- « comment s’est passée la publication sur Webtoon ? » – le webtoon, c’est encore quelque chose de flou pour beaucoup de personnes, c’était même notre cas avant de démarrer, donc je pense qu’il y a cette volonté de savoir comment c’est créé
Rutile : Oui, même pour des bédéastes, experts dans leur domaine, ça reste un peu nouveau, je pense pas qu’ils aient une idée très claire du processus de création d’un webtoon.
Diane Truc : À la fois la manière de faire, d’éditer, de financer… Et c’est beaucoup dû au fait qu’il y a une forte opacité du côté des éditeurs coréens, à la base.
Au-delà des retombées médiatiques, avez-vous des premiers retours sur le tome 1, en termes de distribution, de ventes… ?
Rutile : Il y a une adhésion énorme ! On cumule les coups de coeur de libraires, ce qui est hyper cool, parce que, mine de rien, il faut l’assurer ce passage du virtuel au physique. On s’attendait plutôt à être un bouquin qui sort parmi d’autres, mais finalement, non, on a cette impression d’être une exception, les chouchous, on vient beaucoup nous chercher pour des dédicaces.
Côté ventes, ça se passe assez bien a priori, très très bien même pour le collector, ce qui fait qu’il y en aura pour chaque tome, jusqu’au bout de la série. Et c’est cool parce que le collector, c’était avant tout pour les lecteurices du webtoon, donc ça veut dire qu’il y a vraiment des personnes qui ont suivi, de la version en ligne à la version papier. Il y a des gens qui ont apprécié la série, qui ont voulu nous soutenir, alors que tout est toujours disponible en accès libre et gratuit sur Webtoon Naver.
L’autre retombée côté libraires, qui fait plaisir, c’est que l’objet physique lui-même est apprécié, on m’a dit que le collector n’était pas lourd, qu’il était maniable, ce qui me semble hyper important. On beaucoup travaillé l’objet, avec Jungle, donc le fait que les principaux retours soient la réussite de l’adaptation, mais aussi du bouquin en tant que tel, ça me rend trop heureuse !
Est-ce que vous avec une idée de profils types des personnes qui achètent Colossale ?
Diane Truc : Il y a vraiment de tout. La première fois qu’on est allées à la rencontre du public, c’était à Japan Expo, c’était surtout des jeunes femmes, qui nous connaissaient déjà. Mais depuis qu’on fait des dédicaces, même si ça reste une majorité de femmes, c’est plus varié, il y a des gens qui découvrent, d’autres qui ont été convaincus par des amis – on sent qu’il y a un gros prosélytisme de la part des fans, c’est cool. Rien qu’aujourd’hui (NDLR : l’interview a eu lieu après une dédicace à BDnet Nation), on a eu deux fois des personnes qui étaient agréablement surprises de la plus-value du livre par rapport à la version en ligne. Et ce qu’on adore aussi, c’est quand ça transcende les générations : la fille qui fait lire à sa mère, ou inversement, on a même eu trois générations de lectrices d’un coup !
Rutile : Il y en a aussi qui savent que Colossale existe en webtoon, mais n’aiment pas lire en numérique, ou d’autres qui nous voient en dédicace, et se laissent tenter parce qu’ils trouvent ça sympa. L’un des gros paris de cette édition papier, c’est justement de conquérir un nouveau public, d’arriver à convaincre en tant que BD à part entière, pas juste faire plaisir aux fans de la première heure. C’est une chose à laquelle je vais faire attention, en tant qu’éditrice de webtoon (NDLR : Rutile travaille pour la plateforme ONO), c’est qu’il faudra que le medium ne perde pas l’élan qu’il a, qu’il ne commence pas à se faire une mauvaise réputation « d’oeuvre de qualité un peu médiocre ». Avec Colossale, je pense qu’on a frappé un grand coup, parce qu’on n’a eu aucun reproche sur la qualité, que ce soit dans le contenu, l’adaptation ou le bouquin en lui-même. Il ne faut surtout pas qu’on perde cette dynamique qu’on a réussi à créer, surtout pour le webtoon français, c’est en tout cas mon ambition.
Colossale, aux côtés de Porte-Bonheur, a inauguré une année 2023 qui semble être placée sous le signe du webtoon français papier. Pensez-vous que cette tendance va s’installer durablement, et quel est votre regard dessus ?
Rutile : Il faut vraiment faire gaffe. Il y a des adaptations qui, même dans le webtoon français, quand elles ne sont pas faites par les artistes ou des personnes ayant de l’expérience dans le monde de la BD, ça se sent et ça se voit. Il faut s’y connaître un petit peu, c’est un autre circuit de distribution, il faut accompagner le bouquin, sortir quelque chose qu’on va vraiment pouvoir défendre. Nous, on a une expérience en fanzinat, donc tout ce qui concerne la fabrication, ça nous tient énormément à coeur, et j’encourage les gens à s’attacher à l’objet final.
C’est ce que font les auteurs de BD d’une manière générale, tu peux pas tout faire toi-même, mais tu es censé t’assurer du maximum, pour que ta vision soit respectée. S’il y a un truc qui cloche, le reste de la BD pourra salement être impacté. Par exemple, sur Colossale, on s’est rendues compte, à la première sortie d’impression, que sur les scènes de nuit, il y avait trop de bleu, donc on a corrigé. Sur certaines adaptations qui ont déjà été publiées, je me suis dit « ça sert à rien de faire une belle édition si l’intérieur ne suit pas ».
Pensez-vous justement que le webtoon va devenir une sorte d’étape pour les artistes voulant, in fine, faire de la BD papier ?
Rutile : Ouh là, non, j’espère pas ! On a déjà essayé ça, c’était les webcomics, qui n’étaient pas nécessairement une mauvaise idée, mais pour lesquels on ne voyait le numérique que comme une plateforme de diffusion, sans adapter le format au support sur lequel ils étaient lus. Et aujourd’hui, il y a des personnes qui reproduisent ça, en voulant créer un webtoon, tout en pensant à la version papier derrière, une sorte d’entre-deux qui ne marche pas, à mon avis. Il faut d’abord et avant tout penser l’oeuvre par rapport à son support de diffusion.
Diane Truc : Si on ne profite pas pleinement du format, autant ne rien faire du tout. L’expérience de lecture n’en est que meilleure si on joue le jeu à fond.
Rutile : Il faut prendre en compte les spécificités du webtoon. Penser en tomaison, c’est pas la même chose qu’en épisodes, arcs, saisons… Si on commence à penser sa BD en se disant qu’on va utiliser le webtoon comme moyen de diffusion, ça ne va pas fonctionner. Il faut se dire qu’aujourd’hui, adapter, c’est possible ! Colossale n’a pas été pensé pour être une BD, donc ça sera jamais parfait en tant que BD, mais ça se lit très bien, la preuve : ça convainc même des gens qui ne connaissent pas le webtoon de base ! Il ne faut pas céder à cette tentation diabolique de penser une oeuvre pour qu’elle existe sur tous les supports possibles et imaginables.
Avez-vous vu une incidence sur la consommation de la version webtoon en ligne de Colossale, depuis la sortie de la version papier ?
Diane Truc : Totalement ! Ça nous a fait dépasser la barre des 80 000 abonnés.
Rutile : C’était assez frustrant, quand on a fini la série sur Webtoon, on était à 79 900 et quelques abonnés ! On reçoit aussi encore des commentaires sur les épisodes. Et moi-même, j’encourage les gens qui viennent me voir à aller lire le reste en ligne.
Diane Truc : Il y a certaines personnes qui préfèrent ne lire qu’en papier, et d’autres qui étaient tellement frustrées par la fin du tome 1, qu’elles se sont empressées d’aller finir la série en numérique, tout en achetant le tome 2 et probablement les suivants.
Rutile : Les deux situations sont cool, en vrai !
Comment appréhendez-vous les sorties des 3 prochains tomes de Colossale ?
Rutile : On devait avoir un rythme d’un tome tous les trois mois, mais ça va changer parce qu’on commence à vraiment tirer la langue. Pour les deux premiers volumes, ça a déjà été un marathon pour les sortir parce qu’en fait, c’est pas deux bouquins à créer derrière, c’est quatre : deux versions standard et deux collectors, ça veut dire six couvertures à illustrer pour Diane (NDLR : le collector a deux jaquettes alternatives) et plein de bonus à faire, notamment les histoires inédites.
Je pense qu’on a sous-estimé le travail que ça nous demanderait, alors que déjà, il y a une énorme partie du boulot qui nous a été épargnée, parce que l’adaptation est faite par un studio, même si on est impliquées dessus et que ça prend beaucoup de temps. Tacmela (NDLR : auteur de « Porte-Bonheur », qui s’est occupé lui-même du passage de la version en ligne au papier), je sais même pas comment il a fait, jamais de la vie je me serais frotté à ça, comme lui ! Encore une fois, je pense que c’est un investissement, où on est censées pouvoir accompagner les séries qu’on a produites. Si le bouquin est physiquement présent, on est obligées de l’être aussi.
D’ailleurs, c’est marrant, les gens achètent parfois le livre en souvenir de nous avoir rencontrées, il y a une sorte de « starification » assez rigolote, et souhaitable. Pas pour être une star, mais pour associer nos noms à la série. Sur Webtoon Naver, on n’y est pas du tout… Les scénaristes sont totalement mis à l’as, il a fallu qu’on réclame que mon nom soit affiché aux côtés de celui de Diane… Sur Canvas, il n’y a qu’un « slot » pour les auteurs, ils ne tiennent pas compte du fait qu’il peut y avoir plusieurs personnes sur une seule série, parce qu’ils ont trop l’habitude de traiter avec des studios, et ça invisibilise la « vision d’auteur ». Au-delà de l’ego-trip, qui est sympa pour nous, on veut que nos noms et nos têtes soient associés à notre série pour qu’il y ait d’autres gens, après, qui aient aussi ce droit.
Une fois tous les tomes publiés, quel est l’avenir pour Colossale ?
Diane Truc : Le kiff ultime, le rêve absolu, ce serait la série animée. L’envie vient principalement de moi, parce que je travaille dans l’animation, à la base. J’ai toujours rêvé de réaliser quelque chose, et c’est bien sûr plus cool si c’est un projet à moi. J’ai en tout cas l’impression qu’on ne manquerait pas de sujets à aborder.
Rutile : Ça aussi, ça fait partie du truc politique d’insister sur les auteurs derrière les oeuvres. J’ai déjà entendu dire qu’on n’était pas très bons, en France, en « projets 360° », en « franchises ». Mais forcément, si on ne donne pas les rênes des adaptations aux auteurs, ça ne peut pas marcher…
Diane Truc : Ce que les gens recherchent dans des adaptations, c’est retrouver une identité, un discours spécifiques. Dans notre cas, l’humour présent dans Colossale, il ne serait pas reproductible par d’autres personnes que nous. Donc pour l’adaptation animée, on tient à être derrière, sinon autant que ça ne se fasse pas ! La pire chose qui pourrait arriver, c’est que ça soit pourri ou pas drôle, voire que ça véhicule les mauvais messages. Ça nous est d’ailleurs arrivé avec une pub Instagram de Webtoon, sur laquelle on n’a pas eu la main, qui parlait de « préparer son bikini body » avec une illustration de Jade faisant de la muscu… ce qui est à l’exact opposé de l’esprit de la série !
Rutile : Ça prouve que ça peut rapidement déraper, parce que la corde est très raide avec Colossale, c’est pas évident de parler de musculation sans jamais verser dans le culte du corps fort et mince, alors que c’est un milieu que moi-même je qualifiais de très mascu, pourri, avant de travailler sur la série. Donc il faut qu’on reste vigilantes sur les adaptations, il faudrait pas qu’on se retrouve à faire un partenariat avec Marie-Claire sur une gaine « spandex » pour avoir un corps parfait !
Pour revenir à l’adaptation animée, il y a des choses assez concrètes qui se préparent, même si rien n’est sûr. Il y a en tout cas des intérêts très marqués, c’est pas juste un rêve dans notre coin, on a rencontré des studios, des producteurs, des gens qui ont de l’argent et qui veulent faire notre série. Après, d’ici à ce que ça se fasse vraiment, il y a beaucoup beaucoup d’étapes.
Quelle est la suite pour vous, que ce soit en duo ou en solo ?
Diane Truc : Le projet principal qu’on voudrait démarrer, c’est « Bourrelles », webtoon de dark fantasy sur trois femmes bourreaux qui résolvent des enquêtes paranormales grâce à leurs connaissances scientifiques, mais là, on se fait noyer par Colossale, donc on ne sait pas du tout quand on va pouvoir s’y mettre. Et si, par bonheur, le projet de série animée se concrétise, ce sera la priorité numéro 1 !
Rutile : Pour « Bourrelles », on aimerait vraiment le faire, l’expérience webtoon nous a convaincues, en tout cas côté public et medium, un peu moins côté argent et travail de damnées… C’est pour ça qu’en tant qu’éditrice, j’aimerais créer un modèle qui, j’espère, deviendra pérenne, avec ma collection webtoon qui permettra aux artistes d’être bien payés et respectés.
J’y crois et j’y tiens énormément, ce sera ma façon d’apporter MA vision du « webtoon et de la BD du turfu », quelque chose qui n’existe pas aujourd’hui, un peu comme les Gaulois et Uderzo à l’époque ! Je peux déjà dire qu’il y a « Vertu de St-Cyr » qui intègrera cette collection, et trois autres projets sont en préparation, portés par des gens à la fois très doués et très proches de moi. J’ai vraiment hâte et j’espère que les gens suivront, même si ONO reste une plateforme payante… Je croise fort les doigts, on verra ce que ça donne.
Sinon, on souhaite aussi continuer à faire grandir la renommée de Colossale, la série animée fait partie de cet enjeu. Et je continue mon boulot de scénariste BD comme une zinzin, il y a « Carma de Portepoisse », un album de fantasy plutôt comique, qui sort chez Drakoo cette année.
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